Chère église,

Alors que les « Meilleurs voeux ! » et « Bonne Année ! » s’exclament à tout va, il y a au-delà de nos plus sincères intentions, le souhait légitime de voir une amélioration par rapport à l’an précédent. Passer du mal au bien puis du bien au meilleur, aller vers un sens de progression, voilà l’idée. En bref, ce que nous nous souhaitons mutuellement et ce à quoi nous aspirons, c’est d’un CHANGEMENT pour le mieux.

Ne pas s’appuyer sur nos propres capacités n’exclut pas notre rôle à jouer. Confiance spirituelle n’est pas synonyme de négligence personnelle. Je suis reconnaissant pour tous les voeux reçus d’ici et là. Et pour ma part, je dois m’asseoir régulièrement (et non une fois par année) et me demander, au-delà des vœux, ce que je veux pour ma vie, mon état de santé, ma famille, l’église que le Seigneur me confie etc. Ceci étant fait, je m’assure que mes propres vœux soient en phase avec ce que Dieu veut. Ensuite, je peux me lever en acteur responsable et redevable envers notre Seigneur qui me prête vie afin que cette dernière puisse lui être utile et le glorifier par tous les moyens possibles.

Dieu, tout Dieu qu’il soit, ne peut guider la pierre qui n’est pas lancée, ni se servir d’une personne qui ne se lève point. La preuve en est, Goliath menaça Israël 40 jours durant (1 Sam. 17.16) sans qu’il ne s’effondre. Il fallut pour cela que David prenne conscience de la grandeur de son Dieu comme de son rôle à jouer. Il avait bien saisi que pour voir les choses changer il fallait faire autre chose et autrement que ce qui s’était fait (ou pas fait dans ce cas-ci) lors des 40 jours passés.

Tu sais aussi bien que moi, pour paraphraser Einstein, que faire la même chose de la même façon en s’attendant à un résultat différent est la définition même de la folie. Pourtant trop souvent encore, nous reproduisons d’année en année les mêmes schémas espérant de nouveaux résultats. Malgré mon plus grand désir de te voir béni et « prospérer à tous égards (3 Jean 1.2) », sois assuré que 2022 sera ni pire ni meilleure, à moins que… tu prennes conscience de l’impact de tes moindres choix et que ton rôle à jouer est celui d’un acteur et non d’un spectateur. C’est là l’appel de ce grand Dieu pour toi et pour nous tous !

Cette année sera différente en mieux dans la mesure où, jour après jour, j’apprends à semer différemment, dans un autre terrain, d’une autre manière, à d’autres heures etc. Concrètement, je ne serai pas moins stressé en persistant à me préparer à la dernière minute; je ne peux espérer de meilleures relations avec mon entourage en
continuant à faire des remarques désobligeantes; je ne peux rêver perdre mon embonpoint en mangeant systématiquement plus que nécessaire; je ne peux renforcer une amitié sans faire, de temps à autre un premier pas pour se revoir; je ne peux m’attendre à croître dans ma vie spirituelle en donnant priorité au monde virtuel que sont les réseaux sociaux etc. Quels sont les petits gestes que tu pourrais faire et qui produiraient de grands changements ?

2022 sera ni pire ni meilleure, à moins que… tu cesses de reproduire ce qui ne fonctionne pas, et refuses de rendre responsables les autres, le climat, l’horloge, les circonstances, la pandémie etc. Sais-tu ce que tu veux pour ta vie dans tes «aujourd’hui» ? Fais-tu ce qu’il faut pour te rapprocher de tes objectifs ? Sans actions concrètes et personnelles les vœux demeurent rien de plus que ce qu’ils sont, c’est-à-dire de simples vœux.

Ensemble, soyons acteurs des jours que le Seigneur nous offrent de vivre pleinement,

Pst Phil