Chère église,

Pour le jeune qui réussit dans ses études, potentiellement c’est un investissement financier de la part de ses parents et des ajustements logistiques, mais la beauté c’est qu’il en a les capacités académiques. Si le chômeur en recherche d’emploi depuis 2 ans, finit par recevoir 3-4 offres dans le même laps de temps, c’est une bonne nouvelle mais il se retrouve à devoir faire le plus
judicieux des choix pour son avenir. Quand l’entrepreneur obtient les autorisations pour développer son projet ainsi que les locaux appropriés avant d’avoir les fonds nécessaires, c’est un réel problème, mais cela reste un beau problème. Quant à la personne qui retrouve du travail suite à une période d’invalidité sévère, est contrainte d’accepter un poste et des conditions salariales différentes qu’auparavant, la beauté n’en demeure pas moins que tous n’obtiennent pas de réinsertion professionnelle. Ce ne sont là que quelques exemples où problèmes et beautés s’entremêlent allègrement.

L’un des beaux problèmes qu’une église puisse vivre est celui d’un manque d’espace pour s’accueillir mutuellement. Nos classes d’écoles du dimanche rétrécissent, les soirées d’études bibliques et prières sont appelées à passer du sous-sol à l’étage. Le vrai défi n’est pas tant le manque d’espace avec tout ce que cela implique en termes légaux, de coûts et de créativité pour inventer de l’espace. Certes c’est un problème, un vrai, mais sa beauté réside dans le fait que la « tente » dont l’espace a besoin d’être élargi se situe bien plus dans nos coeurs qu’entre nos murs. La croissance qui réjouit le coeur de Dieu ne provient pas tant
d’un rassemblement numérique que de notre passion authentique pour Lui, pour notre prochain que nous connaissons depuis tant d’années, comme envers celui dont nous faisons à peine connaissance. Une passion qui se traduit par une soif grandissante de sa Parole, par une invitation spontanée et sans fioriture à partager un repas, par un besoin de prier l’un pour l’autre, par un sentiment d’appartenance qui transcende la simple émotion, pour se métamorphoser en actions concrètes, en faveur de ma soeur, de mon frère et du visiteur.

Et si le manque d’espace physique devenait, à plus forte raisons, un appel à faire plus de places dans nos coeurs, à quoi ressemblerait l’Église et donc que seraient nos quartiers, nos milieux professionnels et scolaires ? Car après tout, l’Église c’est toi, c’est moi et là où elle se remarque et se démarque, n’est-ce pas précisément où nous vivons quotidiennement du lundi au samedi ?

Ensemble, élargissons nos coeurs !

Pst Phil